J'ai tendance à penser que le mouvement #metoo est une conséquence, en partie :
du développement d'outils de résilience dans les sphères de thérapies holistiques ou alternatives (les précurseur.e.s ayant été les activistes afro-américains - qui sont toujours à l'heure actuelle à la pointe sur les questions des traumas)
du développement des cercles de femmes un peu partout dans le monde, où les femmes ont enfin pu parler, déposer, peut être parfois guérir ou aller mieux, et apprendre à écouter, accueillir l'autre.
On sait que les médias, en France, sont aux mains de milliardaires qui n'ont pas comme priorité de créer de vraies informations, et donc globalement ancrés dans des idées de droit ou d'extrême droite.
Cela reste quand même questionnant, de voir comme les médias et la presse mainstream ne parle pas, ne documente pas ce qui est un fait de société, aux ramifications et embranchement mondial.
Difficile d'avoir des chiffres ou des statistiques : le féminin sacré est un impensé, un truc de bonnes femmes peut être, un truc que même certaines femmes regardent avec beaucoup de distance, parfois de dégout et de jugement.
Et en effet, quand on creuse, on se rend compte que personne en France ne se penche sur la question d'un point de vue académique : aucune recherche sur la question d'un point de vue universitaire.
C'est vrai que les recherches sur les femmes ou recherches féminines commencent juste à arriver à l'université et dans la recherche.
Il a fallu des precurseures dans les années 70 pour ouvrir la voie à des recherches se questionnant sur les femmes, souvent mises de coté, absentes, ou pas observées, dans beaucoup de domaines des sciences humaines.
Il en va de même en médecine, on sait que le corps des femmes, ses spécificités, son fonctionnement hormonal, n'ont pas trop intéressé la science en dehors de la question de la procréation jusqu'à récemment.
Il existe une vaste zone invisible, invisibilisée, comme si tout ce qui touchait aux femmes avait peut être moins d'importance.
Parce que le féminin sacré, ce sont des femmes, et parfois des hommes qui s'emparent de pensées et concepts spirituels, avec un point de vue sans doute plus "féminin" sur le monde, en tous cas, différent que ce que les 3 religions du livre, toutes les 3 patriarcales, ont produites.
En soi, cela mérite attention : depuis 4000 ans, on a grosso modo dit aux femmes de s'exécuter en matière de spiritualité et de religion, et là, elles commencent à réfléchir, analyse, conceptualiser, créer... dans une diversité immense, à Dieu, le très haut, notre part d'âme et d'humanité, à ce qui nous est invisible, à ce qui vient après la mort...autant de sujets immémoriaux.
C'est tout à fait nouveau que les femmes aient le droit de parler, de publier...sur le sujet.
Il y a bien sur eu toujours des exceptions dans l'Histoire, des femmes acceptées là où les autres ne l'étaient pas... mais si l'on est logique, la moitié de l'humanité aurait du produire la moitié de la pensée spirituelle et religieuse des 2000 dernières années, non?
Donc le Féminin sacré, me parait être un mouvement de fond, et me fait penser à cette célèbre phrase : The revolution will not be televised : La révolution ne sera pas télévisée :
C'est à dire qu'il y a des grands changements en cours, qui ne fond pas de bruits, ne font pas vraiment parler d'eux, mais continuent tranquillement leur chemin pacifiquement révolutionnaire.
Et j'aime bien cette idée.
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