FAUT IL EVITER DE SE FAIRE SOIGNER OU ACCOMPAGNER PAR LES HOMMES QUAND ON EST UNE FEMME ?
- Mathilda Moutoussamy
- 14 mai
- 2 min de lecture
Nous vivons dans un monde où les hommes ont des privilèges que nous n'avons pas, nous, les femmes, ( rien que la différence salariale suffit à ouvrir le débat) et dans un monde où TOUTES les femmes vivent des violences à minima seqsites, et trop souvent seqsuelles.
Cela veut dire que la majorité des femmes ont des problèmes de santé qui sont liées à cela ( voir les travaux du Dr Violaine Guérin sur le sujet).
Et donc de santé énergétique.
Cela veut dire évidemment que c'est ce qui est présent majoritairement dans les soins alternatifs, de la simple séance en magnétisme à la transe chamanique.
Je vois 2 problèmes majeures à se faire accompagner par un homme, en tant que femme :
- la majorité d'entre eux, surtout ceux de ma génération, n'ont pas travaillé leurs biais patriarcaux personnels, ils risquent donc de reproduire tout ce qui va avec : minimisation, invisibilisation, gaslighting, silenciation, inversion de la culpabilité, déni, et dans les pires cas : prise de pouvoir, abus, viols...
- la majorité d'entre eux n'ont pas conscience, n'ont pas envie d'avoir conscience que nous vivons, nous les femmes, des violences sexistes systémiques, structurelles, étatiques...
Je vais donner un exemple personnel simple :
Je chemine depuis 20 ans à gérer les dégâts causés par l'inceste : en 20 ans, aucun homme travaillant dans le soin ( médical, psy, et toute la sphère de soin alter) , je dis bien AUCUN en 20 ans, n'a montré de l'empathie, de la compassion ou même, ne serait-ce qu'un positionnement clair contre les violences seqsuelles vécues par les femmes ( qui sont généralement des filles ou des bébés au moment des faits).
AUCUN HOMME TRAVAILLANT DANS LE DOMAINE DU SOIN ALTERNATIF, AUCUN, en 20 ans, n'a pas être clair dans son positionnement pour dire clairement : c'est mal.
Alors peut être que je n'ai pas rencontré les bonnes personnes, mais j'en doute, au vu des partages qui circulent deci, delà.
De bons soigneurs hommes, j'en ai rencontré. Exactement 4.
Pas plus. En 20 ans.
Tout le reste était plus dangereux qu'autre chose, car vivant dans le déni de pourquoi l'inceste structure les rapports hommes femmes et la société patriarcale.
Alors je ne dis pas, certaines femmes dans le déni et qui sont dans l'accompagnement ont été dangereuses pour moi aussi.
Mon cas est peut être particulier car je suis au croisement de plein de non dit sociétaux : racisme, inceste, handicap, mais quand même, mon expérience me laisse avec un vide intersidéral de questions :
pourquoi est-il impossible pour les hommes se positionner clairement contre les violences perpétrées par les hommes ?
En 20 ans, 2 hommes l'ont fait, de se positionner. 2 hommes en 20 ans. Les 2 ne travaillent pas dans le soin ou l'accompagnement. Juste 2 hommes faisant leur vie avec un socle de valeurs claires.
Qu'est-ce que mon expérience personnelle raconte de la posture des hommes qui accompagnent.
Quel niveau de méconnaissance ?
Quel niveau de déni ?
(Qui au fond, ne concerne pas que les hommes dans mon cas, puisque racisme et inceste, sont des dénis structurels et sociétaux en France)
Si tu es une femme, as tu déjà vécu des mésaventures?
Si tu es un homme, as tu pris le temps de te former aux VSS pour pouvoir accompagner les femmes?
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