COMMENT LE MONDE T'AS APPRIS A TE RETRECIR : L'IMPUISSANCE ACQUISE DES FEMMES :
- Mathilda Moutoussamy
- il y a 12 minutes
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Tu portes, dans ton corps, une mémoire silencieuse.
Une mémoire qui ne t’appartient pas entièrement, mais qui circule en toi depuis longtemps.
Elle traverse tes lignées, les terres de tes ancêtres, les endroits où tes mères ont dû disparaître pour survivre.
On appelle ça l’impuissance acquise.
Ce moment où tu finis par croire que tu ne peux pas.
Que c’est trop tard, trop grand, trop risqué.
Pas parce que tu serais “faible” — mais parce qu’on t’a entraînée à douter de ta propre puissance.
Sociologiquement, on t’a appris à te faire petite
Depuis l’enfance, la société te dit :
“sois prudente”,
“ne prends pas trop de place”,
“parle doucement”,
“ne dérange pas”.
On ne te l’a pas dit une fois.
On te l’a répété. Encore et encore.
À la maison, à l’école, dans la rue, au travail.
De manière frontale ou subtile.
Alors, à force, tu as peut-être fini par te dire :
“Pourquoi essayer, si je vais de toute façon être ignorée, jugée ou contrée ?”
L’impuissance acquise n’est jamais un défaut personnel.
C’est un dispositif social. Une façon de t’amener à t’autocensurer avant même d’ouvrir la bouche.
Et ce ci à ne Histoire :
On n’a pas seulement écarté les femmes du pouvoir.
On leur a retiré leurs terres, leurs savoirs, leurs voix, leurs métiers, leurs rites.
On les a brûlées quand elles savaient trop.
Enfermées quand elles parlaient trop.
Ridiculisées quand elles rêvaient trop.
Dans beaucoup de peuples colonisés, les femmes étaient gardiennes du soin, de la transmission, de la médecine, du spirituel.
La colonisation — patriarcale dans son essence — a détruit ces espaces. Tes aïeules ont appris que se montrer pouvait tuer. Que créer pouvait condamner. Que savoir pouvait coûter la vie.
Alors oui, tu as pu apprendre l’impuissance, tes mères ont pu te transmettre l'impuissance...mais ce qui a été constuit comme une cage peut être défait.
Énergétiquement, ton corps le sait : -> si tu écoutes ton corps, tu sens peut-être :
un voile sur le plexus,
une gorge qui hésite,
un bassin qui retient l’élan.
Ce sont les empreintes énergétiques de cette impuissance transmise.
Elles ne viennent pas seulement de toi.
Elles appartiennent à toute une mémoire collective.
C'est tout mon travail depuis 10 ans avec Isis. Et depuis peu avec Sekhmet.
Reprendre ta puissance, ta place, ta voix...est possible.
Reprendre ta puissance, ce n’est pas devenir “forte” comme on te l’a prescrit.
C’est te souvenir de ce que tu es déjà : reliée, sensible, souveraine, intelligente, multiple.
C’est réhabiter ton espace, et simplement qui tu es déjà.
Dire ce que tu as à dire.
Créer ce que tu as à créer.
Marcher comme si la rue t’appartenait.
Et refuser de disparaître.
On t’a appris à être petite, à ne surtout pas faire de vague — mais tu peux réapprendre à être pleinement toi et prendre ta place.
Parce que ta puissance n’a jamais disparu.
Elle attend juste un feu vert.
Et chaque fois que tu reprends une part de toi,
c’est un monde entier qui respire un peu plus large, pas juste les autres femmes. Tout le monde en profite.







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