BON, IL EST TEMPS QU'ON PARLE LEADERSHIP

Mathilda Moutoussamy
13 nov.
3 min de lecture

Et donc comme vous me connaissez, vous savez que je ne vais pas vous raconter la même chose qu'on vous raconte un peu partout.

On dirait qu'on veut que tout le monde devienne leader, non?

Tellement que je me demande si on n'est pas dans une erreur type male alpha (le naturaliste qui a parlé du male alpha, s'est vite rendu compte que la théorie du male alpha était fausse et il a passé le reste de sa carrière a expliqué que l'histoire du male alpha est en fait totalement fausse.... mais plein de gens continuent à croire à cette histoire de male alpha...bref...)

D'un coté, je comprends qu'on ait besoin d'un discours autour du leadership pour les femmes, car les femmes sont globalement dominées dans le monde, en Occident elles ont disparus des espaces publics et professionnels à la fin du Moyen age et époque de la chasse aux sorcières.

Il y a donc un équilibre qui semble juste à retrouver.

Et dont je suis sure le monde profitera.

D'un autre coté, la notion de leadership nous vient à l'heure actuelle des Etats-Unis, et arrive avec tout un bagage de culture américaine : individualisme, compétition, mirage du rêve américain, pensée absolument pas décolonisées (tout le pays est construit sur le déni du génocide des peuples premiers et leur invisibilisation, ça impacte tout le système de pensée, y compris bien sur la spiritualité).

Ca veut dire que les mots leader et leadership, viennent avec tout un bagage, de psychée collective, et énergétique.

Qu'est-ce qu'on met derrière le mot leadership?

C'est toute la question.

Est-ce le modèle traditionnel d'une personne qui domine les autres parce qu'elle a une expertise : modèle une personne guide et explique les autres? Et ça c'est tout à fait le modèle individualiste et compétitif américain.

Est-ce qu'il s'agit de reproduire un schéma hiérarchique et vertical?

En tant que femme nous subissons depuis 2000 ans au bas mot ce système hiérarchique, alors si nous devenons des leader, dans le monde qui arrive : sommes nous capable de réécrire les cartes, changer les définitions, trouver un autre modèle à poser derrière le mot leadeship.

Pour moi, c'est simple, c'est la raison pour laquelle je parle de prêtresse et non de leadership. Une prêtresse n'a de sens sans communauté, elle est au service, c'est une responsabilité. Je vois les choses comme ça, parce qu'ainsi, il n'y a pas de prise de pouvoir possible. Parce que les anciennes prêtresses fonctionnaient en cercle à mon sens. Parce que ma manière d'écrire ma part : c'est de poser une manière de guider en cercle, le plus possible en sororité, pour ne surtout pas reproduire les schémas hiérarchiques.

Je suis perfectible, j'ai surement fait des erreurs, il y a des gens qui pensent que j'ai trop d'égo, ou qui ont pu penser que je suis arrogante, je le sais.

Mais mon intention est de fonctionner autrement.

Il y a plusieurs années j'ai refusé une offre en or d'une personne qui voulait organiser des conférences à travers la France pour moi. Parce que je ne voulais pas être dans ce schéma là, vertical, traditionnel. Et je ne voyais pas comment faire autrement à l'époque.

Bref, j'essaie.

Et toi, si demain tu es dans une situation de leadership, comment veux tu guider, quel posture, depuis quelles valeurs, quel relationnel avec le groupe que tu guides.

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Résumé par chat gpt :

🌑 Leadership traditionnel:

Structure hiérarchique et verticale, centrée sur la figure du chef

Valorisation de la force, de la rationalité et du contrôle

Relations basées sur la compétition, le pouvoir sur les autres et l’isolement

Pouvoir individuel, égocentré, fondé sur le statut

Finalité orientée vers la performance, la conquête et l’accumulation

🌕 Leadership réinventé

Structure circulaire et horizontale, fondée sur l’interdépendance

Valorisation de l’empathie, de l’intuition, de l’écoute et de la sagesse du cœur

Relations nourries par la coopération, la co-création, la reliance et la communauté