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A PROPOS DE l'AME SAUVAGE DE L'EUROPE : Il y a toujours eu des guérisseurs.ses - la médecine, dans sa forme actuelle, est récente



J'aimerais rappeler, encore une fois, parce que j'ai vu des commentaires moqueurs sur un forum, qu'avant l'installation des médecins dans les campagnes, chose somme toute récente, il y avait une personne (ou 2), qui soignait, accompagnait, aidait aux accouchements... dans chaque hameau... et à sa manière.



Partout où il n'y avait pas de médecin et pas de moyen de se déplacer. J'ai eu la chance de connaitre mon arrière grand mère qui faisait office de, qui m'a raconté comment c'était avant, avant que le médecin n'arrive ainsi que la 1ere voiture, la 1ere radio, la 1er téléphone... . Mon arrière grand mère, on la désignait plutot comme sourciere, car trouver une source, ça va, c'est acceptable. Mais tout le monde en parlait toujours sous le manteau. Et surtout pas devant le curé. Je parle des années 1990, pas d'un temps si vieux que ça par rapport au fait qu'on en parle encore sous le manteau.


Depuis la chasseaux sorcières, il y a eu un continuum de combat contre les médecins traditionnelles dans notre pays, et une perte de savoirs immenses. (voir le très intéressant "La mort de la Nature" de Carolyn Merchant)


Alors certains vont chercher ces savoirs ailleurs, là où tout n'a pas été éradiqué. Ces guérisseurs des campagnes et parfois des villes aussi, ceux qui ont gardé des vieilles pratiques sans doute centenaires, sans doute teintées de christianisme pour survivre, j'ai eu la chance de les cotoyer, j'ai grandi par intermittence dans ces campagnes où les anciens parlaient surtout patois : et bien ils n'avaient pas de nom, et encore aujourd'hui comment pouvons nous les désigner dans leur globalité?


Ce qui est intéressant, c'est que ces anciens guérisseurs qui oeuvrent encore partout en France, n'ont pas le même crédit que les hommes/femmes médecins ainsi que les chaman.e.s qui ont su entrer dans le monde moderne et vendre leurs pensées, leurs formations, aux occidentaux qui ne savent plus où sont leurs racines, parce qu'une bonne vieille propagande a très bien fait son travail (seule la médecine générale a le droit de soigner et elle est omnipotente^^ - tout le reste est de la poudre de perlimpinpin).



Parce que ces anciens, ils ont toujours peur de s'assumer et de dire clairement qui ils sont et ceux qu'ils font. Certains diront qu'il s'agit là d'humilité, applaudissant ceux qui ne se font pas payer... Mais pour être issue en partie de cette matrice, pauvre, dysfonctionnelle aussi au possible, je peux dire qu'il ne s'agit pas d'humilité mais de peur et de complexe d'infériorité intégré. Il s'agit très clairement de rapports de domination à mon sens.



Pour les chamanes, c'est facile de penser qu'il faut se détacher du colonialisme et remettre en valeur leurs cultures. Pour les peuples de l'intérieur, c'est beaucoup plus compliqué de comprendre la domination et l'acculturation qui a eu lieu de la part des pouvoirs centraux et de ce qui a été désigné comme "Français". Aussi parce que c'est un sujet qu'on n'aborde quasiment pas en Histoire et que seuls les mouvements d'extrême droit abordent (pas toujours de manière heureuse d'ailleurs, à mon sens).



Alors voilà, je voulais juste redire que oui, c'est peut être normal qu'il y ait autant de guérisseurs, chamanes, coachs etc, dans un monde où les maladies se développent de plus en plus, ainsi que le mal-être.



Bien sur, tout ça est divers, multiforme et imparfait, avec des gens qui en profitent au travers, comme il y a des médecins abuseurs, inhumains et incompétents.



La médecine moderne a fait un hold-up sur notre santé, en posant un monopole. Parfois avec bonheur, parfois avec des conséquences graves, surtout depuis la main mise des laboratoire pharmaceutiques.



Quoiqu'il en soit, derrière d'autres medecines, il y a fondamentalement une autre manière de penser, d'envisager l'humain et sa place et cohérence dans son environnement.


Et tout ça a le droit de se réinventer, parce que tout n'étaient pas rose dans le passé.


Le changement, en tous cas, me semble inévitable.



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